DROIT DE REPONSE : Les erreurs des demandeurs
Le bon droit de réponse
Par ignorance, beaucoup de demandeurs exigent de s'exprimer dans des cas qui ne les y autorisent pas automatiquement ou par des moyens non conformes au droit. il n'est en particulier pas rare, par exemple, que des dirigeants d'organisations publiques ou privées, veuillent indûment imposer à la presse leur avis plus ou moins pertinent à propos de sujets plus ou moins d'actualité, qu'ils estiment à tort ou à raison de leur compétence, sans que ces sujets se soient trouvés explicitement abordés auparavant, ou sans que ces personnes aient été individuellement impliquées.
Les uns qualifient improprement de droit de réponse leur demande de rectification, de réplique ou de répartie, les autres élaborent des réponses rendues juridiquement inacceptables par leur forme ou par leur fond, les adressent à des destinataires non qualifiés, dans des délais inadéquats ou par des voies inadaptées, voire en sollicitant inutilement les tribunaux.
Si leur volonté n'est pas respectée, les mêmes s'indignent parfois sans user de recours dont ils disposent ou se lancent dans des procédures irrecevables. Ce qui ne les empêche pas de laisser simultanément passer sans les discerner maintes occasions de se manifester de façon mieux fondée.
Référence : Les droits de réponse, de Michel Friedman, Les guides du CFPJ