J’arrive aujourd’hui sur LinkedIn, très honorée d’avoir été sollicitée par ce réseau pour rejoindre l’équipe « Pulse », qui partage ici ses analyses, humeurs, coups de gueule ou de cœur auprès d’un lectorat de professionnels…

J’arrive aujourd’hui sur LinkedIn, peut-être bien tard estimeront certains d’entre vous pour « une femme de réseaux » comme on me présente souvent.

Mais il se trouve que, justement, je ne suis pas une femme de réseaux. Je ne crois pas au réseau. Je crois en la qualité des individus et en la qualité de la relation humaine. Le réseau pour le réseau, ça ne sert à rien. Je n’ai jamais recruté quelqu’un pour son réseau ou son carnet d’adresses. Aujourd’hui, dans un certain microcosme, tout le monde a le « 06 » de tout le monde et rarement les « puissants » ou « notables » n’ont été aussi accessibles - certains diront vulnérables ou exposés - tant il est aisé de les interpeler ou contacter sur des espaces officiels ou personnels de présence en ligne. Pour chaque nouvel espace digital que nous investissons, nous devenons toujours plus accessibles aux internautes, et comme n’importe quel membre de LinkedIn, je serai amenée à traiter les messages ou demandes de contacts qui me seront adressées ici.

Je n’ai jamais recruté quelqu’un pour son réseau ou son carnet d’adresses.

Et le carnet d’adresses alors ? Certains le gardaient autrefois jalousement, le préservaient comme leur petit secret industriel… Les choses ont bien changé puisque le voilà désormais exposé comme un trophée, tandis que son flux d’actualisation permanente est devenu un média – « untel est désormais en contact avec unetelle » - nourrissant nos pages d’accueil, un média parfois scruté, analysé, comme si les connexions ou mouvements des uns et des autres constituaient le baromètre des hauts et des bas de leur vie professionnelle - le « mur LinkedIn », ce selfie de l’univers professionnel… Et j’en vois parfois rendus fous par leur « omni-accès » à tel ou tel haut responsable ou grand dirigeant… Cessons de penser que les gens sont dupes. Ils apprécient le vrai travail, les vraies valeurs, la vraie solidarité. Personnellement, j’ai toujours préféré le savoir-faire au faire-valoir…

Ce qui compte, c’est l’historique de la relation.

Non, je n’ai jamais cru au réseau ou au carnet d’adresses. Ce qui compte, c’est l’historique, l’historique de la relation, qui lui, n’a pas de prix, la sincérité qui l’a marquée, son empreinte durable, le courage, la fidélité et l’intelligence dont il témoigne, les coups durs que l’on a affrontés côte à côte, sans lâcher la barre ou perdre la boussole... Je crois à l’humain, à un esprit de famille, familles d'idées, famille de coeur, à la constance, à l'engagement, et sachez-le, la vie des affaires ne nous enseigne qu’une seule chose sur celles et ceux qui nous accompagnent : pourrions-nous entrer en résistance ensemble ?

Je rejoins donc LinkedIn, heureuse de pouvoir humblement partager avec vous quelques réflexions sur mon univers professionnel ou l’actualité, fort intéressée par les commentaires que ces réflexions pourront vous inspirer, ravie de ces nouveaux échanges et rencontres que ces billets pourraient susciter.

Je rejoins LinkedIn, tout change, et rien ne change. Le réseau sera toujours le réseau et l’amitié lui sera toujours infiniment supérieure.

Fidèlement vôtre.

Anne Meaux 

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