NAME AND SHAME ?
Le name and shame ne peut pas être un principe de communication publique
Nommer pour faire honte. Voilà une pratique anglo-saxonne qui fait de plus en plus d’émules, encouragée par l’écho amplificateur que peuvent donner à tout bruit les médias et les réseaux sociaux. Le name and shame désigne le fait de mettre au pilori une personne, une organisation privée ou publique, voire un gouvernement. Le principe est simple. Il s’agit d’avoir recours à la dénonciation publique, à la délation ouverte, dans l’intention de provoquer un sentiment de honte, d’appliquer une pression pour tenter d’imposer la modification de pratiques, de comportements…
La mécanique du name and shame est intéressante à analyser, car elle est proche d’une technique de communication : avoir un impact ou provoquer une émotion pour susciter une réaction. Si la démarche s’apparente à une stratégie de communication, son intention est toute différente.
En effet, il ne s’agit pas là de promouvoir, mais de dénoncer. Il n’est pas ici question de valoriser un principe ou une idée, mais de les imposer, par la force, par la pression populaire, que le sujet soit juste ou qu’il ne le soit pas. Il n’est pas question de s’appuyer sur la Justice, mais de se faire justice soi-même...
Tribune complète de Frédéric Fougerat à lire sur le site Culture RP
Citation de Frédéric Fougerat / Culture RP