TRIBUNE MANAGEMENT - Par FREDERIC FOUGERAT
On ne cherche plus l’intelligence chez les autres, ni à être intelligent soi-même
Écouter est une action volontaire qui consiste à prêter attention à un bruit, à un son, à la parole d’une personne afin de l'entendre, de chercher à la comprendre.
Dans un monde de plus en plus fait de bruit et de dispersion, on en est venu à inventer le principe de l’écoute active pour évoquer l’attention réelle et participative à porter à un interlocuteur, comme si l’écoute était devenue une option dont nous ne serions pas, ou plus, tous dotés.
Cette capacité d'écoute permettant de se projeter dans l'univers d’un interlocuteur est devenue rare, tellement tout semble nous empêcher d’être attentif aux autres.
En réunion, qui n’a pas son ordinateur portable ouvert devant lui, officiellement pour prendre des notes ? Il s’agit en réalité, le plus souvent, de profiter de ce moment où on est posé pour parcourir, lire ou traiter des dizaines, ou plus, de mails qui s’accumulent et qui attendent des réponses pressantes, parfois même de la part de personnes également présentes à la réunion.
Être physiquement présent, mais cérébralement absent
La multiplication des canaux de communication, et leur instantanéité, nous accapare ou nous distrait, empêchant de maintenir une attention portée à un orateur plus de quelques minutes, voire secondes, rendant impossible toute concentration sur un sujet, une explication, un échange complexe.
C’est aussi un ou plusieurs smartphones qui peuvent être activés pendant une réunion, pour répondre ici à une messagerie, là à un SMS, ou pour poster une publication ou interagir sur un réseau social interne ou externe à l’entreprise.
Qui peut mener de front 3, 4, 5 conversations simultanément et écouter, réfléchir et participer sérieusement à un échange pendant une réunion ? Comment un cerveau peut-il dans ces conditions analyser toute la complexité d’un raisonnement et y réagir en totale capacité ?
En réunion, l’écoute semble ne plus exister. Personne ne vient plus pour interagir, apprendre, ou partager. Chacun vient seulement avec ce qu’il a à dire, ou pour reformuler ce qui a déjà été dit, s’il n’a rien à dire mais ressent le besoin d’exister au sein du groupe...
Lire la suite et l'intégralité de la tribune de Frédéric Fougerat : Comment parler de paix dans le monde, quand on n’est plus capable de s’écouter dans l’entreprise ?