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dircomleblog - frédéric fougerat
27 février 2022

TRIBUNE MANAGEMENT - Par FREDERIC FOUGERAT

Ne laisser pas une empreinte négative sur votre carrière en quittant un poste

Comme on a une seule chance de faire une première bonne impression dans un entretien de recrutement, on ne peut laisser qu’une seule fois une dernière impression.

Autant que celle-ci soit bonne, car le monde du travail est petit, et la vie professionnelle longue, comme la mémoire de celles et ceux avec lesquels on a travaillé. Il est donc préférable de rester professionnel jusqu’au dernier jour, de rester courtois, ne pas claquer la porte en quittant une entreprise…

Le saviez-vous, plus puissants que votre curriculum vitae, vos meilleurs ambassadeurs pour trouver un emploi, ce sont souvent vos anciens patrons.

Quel dirigeant ne fera pas confiance à ses pairs qui louangeraient vos compétences, votre personnalité comme votre engagement au travail.

La courtoisie est toujours recommandée

Alors, que vous quittiez une entreprise, dans l’entente ou le conflit, la meilleure attitude est de penser à son avenir, et donc de laisser une bonne dernière impression.

Cela passe par des mots et des attitudes simples, peut-être un dernier effort pour rester positif, mais assurément, ce n’est pas le moment de se venger, d’être vexant ou blessant, de se défouler sur son patron. Ce supposé soulagement, qui vous apportera, peut-être, quelques secondes de plaisirs, sera une empreinte négative qui restera attachée à tout jamais à votre carrière et à votre personne.

Ce qu’il faut éviter en quittant l’entreprise, c’est le manque de courtoisie. Le minimum est d’adresser un message de départ par un mail tous les collègues qui ne peuvent pas être rencontrés, et de voir individuellement les personnes clés avec lesquelles vous étiez professionnellement le plus proche, et dont l’avis pourra être sollicité dans le futur pour vous recommander ou non. Un départ dans la courtoisie sera toujours au bénéfice du partant, et restera à son actif. Combien de pot de départ gérés dans la bienfaisance, font que l’éloge du patron, du collaborateur qui part volontairement ou involontairement, fait qu’on finit par se demander pourquoi il part !

Faites de votre ancien employeur un prescripteur et non un détracteur

Une fois à l’extérieur de l’entreprise, votre histoire lui reste attachée. Si on peut travailler son CV, pour valoriser son parcours et son expérience, il ne faut surtout pas pour autant réécrire l’histoire.

Il m’est déjà arrivé, par exemple, qu’un ancien collaborateur ayant occupé la fonction de chargé de communication interne, se présente sur LinkedIn, comme ayant été responsable de la communication interne, de l’image employeur, de la communication digitale et de la RSE. Que va-t-il se passer quand un recruteur qui fait bien son travail, ou qui est lui-même un de mes anciens collaborateurs, voire qui profite de la facilité des réseaux sociaux pour me contacter directement, sollicite ma recommandation. Si la personne ment sur son parcours, sur la réalité de son expérience, et qu’elle n’a pas eu le minimum de courtoisie attendue, au moment de son départ de l’entreprise, que peut-elle espérer comme recommandation de ma part ?

Quand une autre personne obtient un arrêt de travail, probablement de complaisance, d’un mois, le lendemain de sa démission, parce que l’entreprise n’a pas cédé à sa demande de départ négocié, puis à la réduction de sa période de préavis, que peut-elle espérer ensuite comme recommandations de la part de son ancien patron ?

Quand une personne ayant quitté l’entreprise depuis plusieurs années, mais se présente sur LinkedIn comme toujours en poste : que peut-elle espérer comme recommandations de la part de son ancien patron ?

Quand une personne présente pour se faire recruter des exemples de réalisations qui ne sont pas les siennes, et dont on s’apercevra très vite qu’elle n’est pas au niveau de ce qu’elle prétend être capable de réaliser, la confiance sera rompue, et il sera probablement nécessaire de mettre fin à la collaboration. Qu’est-ce que cette personne pourra imaginer obtenir ensuite comme recommandation pour un emploi futur, si en plus elle s’est mal comportée et laisse un mauvais souvenir, une mauvaise image d’elle-même ?

Ne cherchez pas à tromper votre futur employeur

S’il ne faut pas mentir pendant un recrutement, car une collaboration durable ne peut s’inscrire que dans le cadre d’un recrutement gagnant-gagnant où aucune des parties ne doit chercher à se survendre, il ne faut pas non plus mentir après avoir quitté l’entreprise.

Est-il réellement imaginable de construire une nouvelle aventure basée sur le mensonge, plutôt que sur l’honnêteté et la confiance ?    

Il ne faut pas mentir sur ses responsabilités passées. Un professionnel le réalisera et le risque de rupture de confiance est total.

Il ne faut pas mentir sur ses anciennes fonctions. Il est tellement facile de se faire rattraper, grâce au réseau de celui ou celle qui vous recrutera.

Il ne faut pas partir en claquant la porte. Quand une démission s’impose, il faut alors la prendre comme un soulagement et placer son énergie sur les projets à venir, en veillant à préserver un relationnel le plus correct possible avec les personnes que vous quittez.

Enfin, si vous êtes en lien sur des réseaux sociaux professionnels, avec votre équipe, vos collègues, des dirigeants… ne vous précipitez pas à couper ses liens. C’est une petite mesure vexatoire qui pourra longtemps vous être reprochée. C’est aussi un indice négatif ou suspect pour un recruteur que d’observer que vous n’avez pas de lien avec votre ancienne entreprise ou vos anciens collègues.

La meilleur attitude professionnelle reste la positive attitude. Cela n’aide aucune carrière de laisser derrière soit une empreinte professionnelle négative.

Frédéric Fougerat

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