COMMUNICATION POLITIQUE
L'échec de l'UMP
L'UMP de Jean-François Copé vient de lancer une campagne "choc" intitulée "l'échec".
En terme de communication, l'UMP a le champs libre pour proposer des idées, pour organiser des débats, pour préparer et se préparer à l'alternance, comme tout parti de gouvernement dans l'opposition.
En terme de communication, l'UMP a plutôt choisi d'exploiter les mécontentements de la population, méthode habituellement réservée aux petits partis politiques, aux mouvements qui recrutent à la marge, tous les mécontents, sans espoir de les décevoir puisque sans volonté ni capacité à gouverner.
L'UMP n'imaginerait-elle pas revenir au pouvoir pour choisir une telle stratégie de communication ?
Imagine t-elle faire oublier les malheureuses déclarations de Jean-François Copé sur "le pain au chocolat", les dérapages de langage de ses lieutenants chargés de ralentir le processus parlementaire, ses difficultés à organiser sa démocratie interne tant pour le choix de son leader, que dans la perspective de primaires : des municipales à la présidentielle ?
Après ses échecs successifs aux élections sénatoriale, présidentielle, et législative, et après un an d'opposition parlementaire, l'UMP n'a t-elle pour seul programme que le rejet ? Ne serait-elle capable que de capitaliser sur les mécontentements et non sur un projet politique ?
Si projet politique il y avait, celui-ci aurait-il la moindre chance d'être audible avec ce type de campagne ?
En communication politique, miser sur "l'échec" des uns n'a jamais pu constituer une bonne campagne pour les autres, ni en terme d'image que de contenu !
Miser sur "l'échec" des uns ne peut pas permettre de donner de la valeur aux autres. Le risque est même de dévaloriser, voire détériorer l'image de tous les partis de gouvernement.
En terme de Com, cette campagne porte bien son nom, c'est un "échec".